Mandravasarotra : reforestation

Mandravasarotra : reforestation

Le constat

 

Les actions que nous menons face à la raréfaction du Mandravasarotra

Les ressources en Mandravasarotra se font de plus en plus rares. Les raisons de son tarissement proviennent de la forte pression des feux de brousse et de l’exploitation illicite de charbon. Ceux-ci occasionnent de nombreux défrichements, la déforestation … Les opérateurs légaux qui exploitent cette plante aux multiples vertus médicinales affirment que la collecte de feuilles est très faible. Pire encore, elle semble devenir quasi inexistante. Inversement, la demande, elle, ne cesse de croître. Devant la raréfaction de ces ressources, la reforestation et une protection adéquate de l’espèce sont les initiatives que nous proposons. Nous menons plusieurs actions dans l’objectif de procéder à la reforestation effective du Mandravasarotra.

ainsi nous pouvons penser que la mention partie distillée feuilles n’est pas toujours sincère.

 

Les pratiques de collectes

Certains opérateur peu scrupuleux  ont permis et même encouragé des pratiques agressives de cueillette. La bonne pratique consiste à ne prélever que les feuilles des arbustes de mandravasarotra, de façon à permettre une régénération rapide de ces dernières, mais ce n’est malheureusement pas toujours le cas.

En effet très souvent ce sont les rameaux qui sont prélevés, c’est à dire l’extrémité des branches, de sorte que la repousse des feuilles est difficile. Des branches entières sont même parfois coupée. Pour s’en convaincre les consommateurs peuvent lirent sur les étiquettes de flacons d’une très grande marque distribuée en pharmacie, la mention suivante :  partie distillée rameaux  , au moins ce laboratoire à l’honnêteté de le mentionner,  ce qui n’est peut-être pas le cas de ses confrères, car lorsque nous avons commencé notre activité, les cueilleurs avaient coutumes de livrer aux collecteurs et distillateurs, des petites branches entières avec leur feuilles, cette façon de procédé était plus rapide et rappportait d’avantage de matière. Nous  avons dû augguementer considérablement les prix d’achat des feuilles pour inciter les cueilleurs à changer leur pratique, ainsi nous pouvons penser que la mention partie distillée feuilles n’est pas toujours sincère.

Cueillette de mandravasarotra

Ceuilleurs de Mandravasarotra

Arbuste de mandravasarotra abimé par des collecte trop intensives

Un témoin des mauvaises pratiques de cueillettes.

L’arbuste ci-contre, est l’unique spécimen d’âge adulte trouvé sur notre terrain du Domaine du Mandravasarotra à Antsanitia.
En examinan attentivement cette photo on peut remarqué,  qu’à la base la tige principales a été coupée, produisant des rejets à leur tour coupé à plusieurs endroits.

Nous avons coutume de montrer cet arbuste aux clients de notre maison d’hôte afin de les sensibiliser à cette problématique de cueillette, et leur expliquer notre engagement.

 

La pépinière de mandravasarotra.

Le Mandravasarotra est une plante relativement délicate, et croissance très lente. Elle nécessite un écosystème bien spécifique. Il faut prévoir au moins une dizaine d’années avant de pouvoir espérer récolter ses feuilles. Dans l’idée de favoriser sa reforestation, nous avons choisi de mettre en place une pépinière. L’année dernière, nous disposions de 5 600 plants de Mandravasarotra. Ceux-ci sont issus de graines plantées en 2019. Environ 1 500 de ces plants ont été remis aux villageois d’Antsanitia, en début de cette année 2021, d’autres ont été dispersés dans l’enceinte même du Domaine du Mandravasarotra, d’autres dans l’enceinte de l’hôtel, d’autres encore ont été remis à l’Université de Majunga.  L’objectif en remettant les plants aux villageois, est de leur  donner les moyens de planter à leur tour sur leur propre terrain. En effet, nous avons effectué ces dons en échange de leur engagement à sauvegarder ces plants. Ainsi, quand les plants deviendront des arbustes, nous pourrons leur racheter les feuilles, ce qui permettra à la fois de leur procurer un revenu complémentaire, et de continuer à pouvoir produire de l’huile essentielle de Mandravasarotra.  Cette année, la pépinière devrait permettre d’arriver à 12 000 plants. Ces plants permettront de poursuivre notre action auprès des villageois, d’Antsanitia, mais aussi des villages environnants, de l’hôtel, et de l’université de Majunga, mais nous souhaitons allé plus loin, en replantant massivement sur un espace dédié à Ankomany à proximité de notre zone de collecte. Compte tenu de l’importance pris par ce projet de reforestation nous avons décidé de créer une association  pour le porter : Les amis du Mandravasarotra .

Les amis du Mandravasarotra

Cette association, en cours de constitution, aura pour principal but de gérer l’espace forestier dédié au Mandravasarotra, à proximité de notre zone de collecte. Une convention avec les services du Ministère des eaux et forêt est en train d’être mis en place en ce sens. Cette association poursuivra bien évidemment les actions précédemment  initiées,  la gestion de la pépinière de Mandravasarotra, la reforestation à Antsanitia, à l’hôtel, sur le terrain de l’université, et sur les lopins de terre des villageois.

Un projet en partenariat avec Maderi Tour

Toujours le cadre d’atteindre ces objectifs, nous travaillons actuellement sur un projet de voyage à thème en lien avec la cosmétopée, en partenariat avec Maderi-tour, notre  tour opérateur réceptif implanté à  Majunga depuis plus de quinze années. Le concept du voyage consiste à faire contribuer les voyageurs à la reforestation à hauteur de l’empreinte carbone généré par leur trajet aérien. Ainsi, Maderi-Tour emmènera régulièrement des groupes de touristes le site d’Ankomany depuis Antsanitia, et organisera des voyages depuis la France, de façon à leur faire découvrir en plus d’un lieu magnifique, la zone de reboisement et de collecte. Les touristes pourront ainsi se rendre compte par eux même de la réalité de la démarche, apprécier le projet et s’y projeter eux même, et apporter leur contribution à l’association.

Nous reviendrons très prochainement sur ce concept de circuit et de voyages.

 

 

Rizière à Ankomany
Plage d'Ankomany à Madagascar et son cirque rouge
Plage d'Ankomany à Madagascar
cirque Rouge d'Ankomany Madagascar
Les usages traditionnels du Mandravasarotra

Les usages traditionnels du Mandravasarotra

Les usages traditionnels du Mandravasarotra

Le Mandravasarotra, aussi connu en Europe sous le nom de Saro, fait partie des plus éminentes plantes endémiques originaires de Madagascar. On peut le retrouver notamment au niveau de la partie ouest de la Grande île. Elle est globalement prisée pour ses puissantes vertus médicinales.  Cette plante est en effet fortement réputée pour sa capacité à guérir des maux particulièrement variés. Mandravasarotra signifie par ailleurs littéralement « qui anéantit les difficultés ».

 

Le Mandravasarotra dans le quotidien malgache : son utilisation traditionnelle

Aujourd’hui, la plupart des gens ne connaissent le Mandravasarotra qu’à travers ses qualités d’huile essentielle. Mais à l’époque où les distilleries et diffuseurs n’existaient pas, les Malgaches pratiquaient ce qu’on appelle « hevoka » (inhalation).

hevoka  : inhalation.

Cette méthode consiste à faire bouillir les feuilles jusqu’à en dégager une brume épaisse. C’est cette dernière qui sera inhalée. Cette pratique a déjà fait ses preuves auprès des personnes souffrant de fortes fièvres. Elle est encore aujourd’hui employée pour apaiser les températures élevées. En principe, le « hevoka » se pratique en s’abritant sous de larges couvertures afin  de garantir son efficacité la plus optimale. L’inhalation telle qu’elle est traditionnellement  utilisée permet au malade de profiter d’un intense bain de chaleur. C’est ainsi qu’il évacue les toxines présentes dans son corps, à la manière du même concept proposé dans un hammam.

La fumigation

Le Mandravasarotra a également été employé dans le cadre de la fumigation. Concrètement, cela consiste, dans une pièce, à bruler des feuilles sèches, puis les placer dans un récipient en métal. Il fallait ensuite les laisser se consumer. On peut rapprocher cette méthode de celle employée pour bruler de l’encens. L’émanation parfumée qui s’en dégage purifie la pièce et possède les mêmes vertus. Que ce soit en inhalation ou en fumigation, l’efficacité du Mandravasarotra demeure la même.

Antidouleur

La peau de la plante sert également d’antidouleur. Il suffit de l’appliquer sur la partie endolorie ou mordue par un animal pour la soulager.

Tisanes décoctions

En dehors de ces propriétés, les malgaches ont tiré profit de ses vertus à travers la décoction des feuilles.

  • En boire une tasse matin et soir contribue, par exemple, à améliorer la digestion et à amplifier le système immunitaire.
  • Le Mandravasarotra a aussi largement prouvé son efficacité face aux maladies hivernales. La grippe, la toux ou le rhume succombent sans tarder face à ses effets.
  • Dans cet ordre d’idée, les propriétés antivirales de cette décoction ont beaucoup servi face à la crise sanitaire mondiale.
  • La tisane de Mandravasarotra est aussi couramment employée pour ses propriétés assoupissantes. Elle aide en effet aussi bien à combattre l’insomnie qu’à alléger la fatigue,  voire même la dépression.
  • Plus récemment, les entreprises locales se sont tournées vers la distillation des feuilles pour la production d’huiles essentielles. La plante n’en perd cependant pas ses propriétés curatives. Les huiles essentielles de Mandravasarotra sont principalement utilisées dans le cadre de séances de massage. Elles interviennent également pour le traitement de certaines maladies de la peau, notamment les mycoses. Enfin, de manière générale, diluées avec de l’eau, elles peuvent tout simplement être employées par inhalation.

Le Mandravasarotra est omniprésent dans la vie quotidienne des malgaches. La plante n’a d’ailleurs visiblement pas encore dévoilé tout son potentiel de guérison et n’attend que d’être pleinement exploité. Et malgré l’effervescence d’huiles essentielles en tous genres sur le marché, les malgaches préservant l’utilisation traditionnelles du Mandravasarotra demeurent.

 

 

Jean Luc Ansel au Domaine du Mandravasarotra

Jean Luc Ansel au Domaine du Mandravasarotra

Sur la photo ci-dessus Jean Luc Ansel et Anjara le chef de village d’Antsanitia et le rsponsable de notre pépinière et de l’activité cueillette et disistilation du Saro au Domaine du Mandravasarotra. Anjara nous guidait vers l’une des rares forêts en laquelle il est possible de trouver du Masonjoany à l’état sauvage. Cette forêt est située à 15 km au de Majunga, non loin de la nationale 4.

Jean Luc Ansel et la cosmétopée

Jean Luc Ansel est venu Au Domaine du Mandravasarotra, à la fois dans le cadre de l’écriture de son livre Carnet de route de la cosmétopée, et pour la signature d’une convention de recherche sur la cosmétopée avec l’Université de Majunga.
La cosmétopée est un néologisme introduit par Jean-luc Ansel.  On peut dire que la Cosmétopée est la cosmétique ce que la pharmacopée est pharmacie. En d’autres termes la cosmétopée correspond à l’étude des traditions cosmétiques.

Signature d'une convention entre Cosmétic Valley représentée par son fondateur Jean Luc Ansel et la faculté des sciences de l'Université de Majunga.
Jean Luc Ansel Au Domaine Du Mandravasarotra
Jean Luc Ansel et Florent HERICHER à Morira

Les deux photos ci-dessus ont été prise au Domaine du Mandravasarotra pour la première, et sur l’autre rive de la rivière Morira, pour la seconde.

Jean Luc Ansel  :Carnets de route de la Cosmétopée et des traditions Cosmétiques

La cosmétopée

Carnets de routes de la cosmétopée est sortie fin 2020 et a été publié par Cosmétic Valley.

Cosmétic Valley a été fondée en 1994 par Jean-Luc Ansel, et Jean Paul Guerlain.

 

 

Convention avec l’université de Majunga

M. Jean Luc Ansel a donc signé une convention avec la faculté des sciences de l’Université de Majunga sur thème de la Cosmétopée.
L’objectif étant de réaliser une liste de plantes entrant dans le champ de la cosmétopée Malgache, et plus précisément de la région de Majunga, comme préambule à des recherches ultérieures.

Cette convention a été signée le lundi 18 mars 2019,  par M. le Doyen en exercice de la faculté des sciences,  Jean François RAJAONARISON, et M. Jean Luc Ansel au nom de Cosmétic Valley, en présence des principaux professeurs de cette faculté, et de Florent Hericher du Domaine du Mandravasarotra facilitateur de cette rencontre.

Le Masonjoany, forêt d’Ambalakida.

Le mardi 19 mars fut organisée , une excursion  vers la forêt d’Ambalakida riche en Masonjoany, arbre majeur de la cosmétopée locale. Les femmes Sakalava et Comoriennes utilisent la poudre du bois de cet arbre pour se protéger la peau, du soleil et autres agressions. Malheuressement ces pratiques intensives, surtout aux Comores, entrainent la raréfaction du Masonjoany. C’est pourquoi les autorités Malgaches interdissent l’exportation du Masonjoany, dont le degré de protection est proche de celui du bois de Rose. La forêt d’Ambalakida, est l’une des forêts renfermant le plus de Masonjoany.

Photo prise par Jean Luc Ansel lors de son séjour à Majunga au Domaine du Mandravasarotra.

Femme de Majunga avec masque de masonjoany photo de Jean-luc Ansel

Vers la forêt d’Ambalakida

Le parcours, vers cette forêt d’Ambalakida  ne peut se faire qu’à pied, il s’agit d’une marche d’environ deux heures, qui oblige a traverser plusieurs cours d’eau, et des zones très boueuses.

vers la forêt d'Ambalakida riche en Masonjoany
Jean Luc Ansel fondateur de Coasmétic Valley au Domaine Du Mandravasarotra

Dans la forêt d’Ambalakida

Cette forêt est un sanctuaire. Toutefois, bien que protégée elle reste sujette à des agressions, sachant que c’est du bois même, qu’est issue la poudre de masonjoany, et qu’ainsi il est nécessaire d’abattre un arbre, pour obtenir le bois dont est issu la poudre.

Prise d'une photo de masonjoany dans la forêt d'Ambalakida près de Majunga (Madagascar)

Sur la photo ci-dessous Jean-Luc Ansel photographie un Masonjoany. Sur la photo ci-contre, Jean-Luc Ansel, présente une branchette de masonjoany.

Jean-Luc Ansel avec une petite branche de masonjoany

Masonjoany à la pépinière du Mandravasarotra

Suite à cette escursion en la forêt d’Ambalakida, Jean-Luc Ansel nous a suggéré, d’introduire en notre pépinière du Masonjoany. C’est ce que nous avons quelques semaines après , en réalisant près de 1 000 plants demasonjoany. La photo de gauche a été prise un an plus tard. Nous avons au moi de janvier 2021 sortit de la pépinière ces plants et les avons plantés sur notre terrain. Voir cet article.

Masonjoany à la pépinière du Mandravasarotra
Jean-Luc Ansel et Florent Hericher dans la pépinière du Domaine du Mandravasarotra

Jean Luc-Ansel et Florent Hericher à la pépinière du Domaine du Mandravasarotra. Le Masonjoany n’avait pas été encore introduit. Il allait l’être le moi suivant.

Masonjoany et Mandravasarotra

Masonjoany et Mandravasarotra

Le Masonjoany

Dans la pépinière du Domaine du Mandravasarotra nous disposions également d’environ mille pieds de masonjoany que nous avions implanté à l’issue du séjour de M. Jean Luc Ansel au Domaine du Mandravasarotra en mars 2020. Le Masonjoany est un arbre endémique de Madagascar, dont la poudre d’écorse est utilisée par les femmes Malgache pour création de masque de protection. Le masonjoany est une espèce protégée, son exportation est interdite. C’est pourquoi nous avons souhaité en replanté à Antsanitia, afin de contribuer à sa sauvegarde. Ainsi après deux années passés en pépinière nous avons dispersé les plants sur le Domaine du Mandravasarotra.

Femme de Majunga avec masque de masonjoany photo de Jean-luc Ansel
Prélèvement de Masonjoany de la pépinière du Mandravasarotra
Masonjoany à la pépinièree

Certification Ecocert Août 2018

Certification Ecocert Août 2018

Notre site de collecte à Ankomany

Notre site de collecte se situe à Ankomany, un village de la commune de Marirano, situé comme Antsanitia dans le districct De Majunga II de la Région Boeny de Madagascar.  Ankomany se situe à 18 km au Nord d’Antsanitia. Pour se rendre d’un village à l’autre une seule solution : la mer.

 

Rizière d’Ankomany

Plus encore qu’Antsanitia, le village d’Ankomany est très étendu, la seule façon de s’y déplacer est à pied. Pour transporter nos feuilles des différents point de collecte, nous utilisons  des charettes à zébu.

Rizière à Ankomany
Président d'Antsanitia et d'Ankomany

Les présidents d’Antsanitia et d’Ankomany

Visite de courtoisie chez le président d’Ankomany avec notre équipe. De gauche à droite Elisa notre responsable de ceuillette de Mandravasarotra sur cette zone, Anjara le président d’Antsanitia et le président d’Ankomany.

Mandravasarotra ou Saro

On peut voir ci-contre un pied de mandravasarotra ou saro sur notre zone de collecte à Ankomany. Cette zone est vaste et est longue à parcourir. Il s’agit ici d’un des premiers pied visibles. Ces arbustes sont dispersés sur des centaines d’herctaress, ce qui rend la cueillette complexe et délicate. C’est près d’une dizaine de km qu’il faut parcourir, pour ce rendre depuis la page au cœur de la zone.

Mandeavasarotra ou Saro à Ankomany zone de Collecte du Domaine Mandravasarotra
Audition d'une cueilleuse de saro par l'agent Ecocert chargée de la certification du Domaine du Mandravasarotra

Audition d’une cueilleuse de mandravasarotra.

 Lors de cette descente sur notre zone de cueillette de mandravasarotra, l’agent de certification d’Ecocert s’est entretenu avec les cueilleurs et cueilleuses de saro, dans le cadre d’une enquête sociale, et présentation de l’enjeu de la certification. L’agent Ecocert a également évoqué les bonnes pratiques de collecte, auquelles ces cueilleurs sont formés par nos agents, comme l’illustre l’image d’entête de cet article.

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